Les opérateurs de marchés utilisent les mathématiques. Mais à leur manière, souligne Nicole El Karoui. Ils adoptent les pratiques les moins coûteuses, souvent un peu schématiques, et font appel à des solutions originales, qui s’éloignent sensiblement des théories initiales.
 
Quel rôle peut jouer le mathématicien spécialiste de la finance, face à cette situation ? Il lui faut réfléchir, en amont, aux conséquences de certaines représentations adoptées par le marché. Et, en aval, s’interroger sur les méthodologies adoptées, afin de mettre en évidence, au besoin certaines faiblesses. « Il faut poser les bonnes questions » résume Nicole El Karoui ; notamment face à des opérateurs dont la vision « dynamique du marché est très minimisée, souvent quasi inexistante ».
 
Très concrètement, la chaire « Risques Financiers » œuvre en étroite collaboration avec la Société Générale, la pratique et les interrogations des intervenants financiers étant souvent à l’origine des thèmes de recherche. Ceux-ci ont d’abord concerné, en 2007, les produis dérivés. Avec la crise, les thèmes ont bien sûr évolué, tournant autour du risque de crédit, de contrepartie et de liquidité. Depuis 2009, la question du trading à haute fréquence s’est bien sûr imposée.
 
Deux masters initient les jeunes à ces problématiques (Marne la Vallée-Ecole des Ponts et Paris VI-Polytechnique), et une douzaine de thèses sont en cours. Des Post docs étrangers sont bien sûr accueillis, et une école d’été européenne est organisée.
 
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