L’attractivité de la place financière de Paris a été largement mise en avant, au cours de l’International Financial Forum, organisé par Paris Europlace les 11 et 12 juillet.

Cette manifestation internationale, regroupant plus d’un millier de participants et des intervenants de renom, s’est déroulée un peu plus d’un an après le référendum lié au Brexit.

Dans ce contexte de compétition entre plusieurs villes européennes pour attirer les services financiers, implantés à la City de Londres, Paris Europlace a effectué une nouvelle opération de séduction, notamment avec le discours remarqué du premier ministre Français, Édouard Philippe, le 11 juillet.

Paris multiplie les annonces et les initiatives

L’objectif des pouvoirs publics est « de faire de Paris, la première place financière d’Europe, après le Brexit », a martelé Édouard Philippe.

Pour y parvenir, le locataire de Matignon a rappelé les mesures qu’il avait annoncées la semaine précédente.

Celles-ci portent sur le volet fiscal, à travers : « La suppression de la dernière tranche de l’impôt sur le revenu pour réduire le coût des emplois les plus qualifiés, l’annulation de l’extension de l’assiette sur les opérations infraquotidiennes de la taxe sur les transactions financières, la transformation de l’impôt sur la fortune en un impôt sur la fortune immobilière, l’instauration d’un prélèvement fiscal unique de 30% sur les revenus du capital et les plus-values, ainsi qu’une réduction progressive de l’impôt sur le sociétés à 25%, d’ici à 2025 ».

Une attractivité au-delà de l’aspect financier

Outre l’aspect fiscal, le droit du travail sera simplifié, car il est devenu « trop complexe et handicapant », a estimé le premier ministre.

Ce constat a été mentionné un peu plus-tôt par le directeur général du groupe HSBC, Stuart Gulliver : « Le principal manque de Paris se situe dans la réglementation du travail, après avoir précisé que le paquet de réformes annoncé par les autorités est très positif ».

Enfin, un plan d’action avec la région Île-de-France sera mis en place, qui concernera notamment la création de trois nouveaux lycées internationaux et d’une chambre commerciale spéciale à la cour d’appel de Paris, afin de réduire les délais de règlement des contentieux.

Si ces mesures s’inscrivent dans le bon sens et pourraient inciter des groupes financiers internationaux de s’installer à Paris, la partie est loin d’être gagnée comme l’a suggéré le patron de JP Morgan Chase, Jamie Dimon : « Nous nous préparons en ne sachant pas ce qui va se passer et nous possédons une licence à Francfort. Nous préférerions rester où nous sommes, Londres est très bien, en particulier pour les impôts ».