Ce jeudi 23 juin, les britanniques devront se prononcer par référendum sur le maintien (« Remain ») ou la sortie (« Leave ») du Royaume-Uni de l’Union Européenne (UE).

Si le camp du « Leave » l’emporte, des difficultés sur le plan économique seront inévitables, estiment de nombreux experts.

Malgré un regain en ce début de semaine, les marchés financiers restent dans l’incertitude entourant le référendum britannique, tandis que les derniers sondages d’opinion indiquent un résultat très serré.

Dans ce contexte de flottement, les conséquences d’un éventuel Brexit seraient négatives pour la croissance du pays. Ainsi, d’après les deux scénarios établis par le FMI, le Royaume-Uni pourrait enregistrer une récession comprise entre 1,4 et 5,6% en 2019 avec une contraction du niveau de sa production et une hausse du chômage.

Une contagion vers d’autres pays

En cas de Brexit, l’UE serait également affectée sur le plan économique, comme le souligne notamment une étude de l’assureur crédit Euler Hermes : « La dépréciation de la livre sterling et la chute du PIB britannique découlant d’un Brexit entrainerait une importante baisse des importations du Royaume-Uni en provenance de la zone euro ».

Parmi les pays les plus touchés figureraient la Belgique, l’Irlande et les Pays-Bas, dans le cas où il n’y aurait pas d’accord de libre-échange conclu entre le Royaume-Uni et l’UE.

Si ce scénario défavorable se réalise, la France serait parmi les six pays les plus touchés avec des pertes à l’exportation pour ses entreprises pouvant culminer jusqu’à 3,2 milliards d’euros d’ici à 2019, estime l’assureur crédit.

Une première dans l’histoire de la construction européenne

Alors que la crise de la dette grecque a mis l’unité européenne à rude épreuve, un Brexit engagerait l’avenir du Royaume-Uni (même s’il n’est pas dans la zone euro), mais aussi celui de l’UE vers l’inconnu, en créant un précédent dont les conséquences sont loin d’être entièrement mesurables pour le moment.

En attendant le verdict des urnes britanniques le 23 juin, l’alarmisme dans les milieux économiques et politiques européens n’est pas prêt de se dissiper.