New Insurees, Next Actuaries (NINA)

Projet scientifique

Le secteur de l’assurance est bouleversé par des tendances de fond. Les évolutions technologiques, réglementaires, sociétales et environnementales se télescopent et imposent aux assureurs de relever des challenges inédits. Les nouveaux modèles et leurs algorithmes, les objets connectés et les informations qu’ils génèrent, les capacités de calcul, le traitement des données de masse et les nouvelles approches de l’intelligence artificielle nous permettent de repenser l’assurance, son périmètre d’intervention, la prévention, la distribution, le conseil. Toutes ces mutations affectent les comportements des assurés et des assureurs, elles changent l’accès et la consommation du produit et du service d’assurance. Mais elles permettent aussi une individualisation croissante qui rend l’exercice de l’assurance plus complexe.  

Partenaires depuis 2010, BNP Paribas Cardif et le laboratoire SAF de l’ISFA ont d’abord étudié la nouvelle place des modèles dans le management des compagnies d’assurance. La chaire DAMI a ensuite pris le relais de ces réflexions en s’intéressant à l’utilisation des modèles et des données en assurance. Dans la continuité de ces travaux, la chaire d’excellence NINA « New Insurees, Next Actuaries » se donne pour objectif d’étudier les nouvelles techniques actuarielles pour rendre l’assurance plus accessible. Ce sont les impacts des transformations technologiques sur l’assurance et les modèles actuariels sous-jacents qu’elle cherche à analyser. Cette chaire développe des activités de recherche autour de l’évolution de la promesse de l’assureur et de la responsabilité des actuaires vis à vis de cet engagement.

Cette chaire place l’actuaire au centre d’une réflexion sur l’assurance du futur. L’objectif est d’élaborer les meilleurs modèles tout en gardant un équilibre entre individualisation et mutualisation nécessaire pour une gestion optimale des risques. La chaire s’intéresse notamment à la modélisation du comportement des assurés, avec une approche directement liée à la diversité croissante des données récoltées, à travers la digitalisation des interactions, les réseaux sociaux et les objets connectés. En parallèle, elle s’attache à anticiper ces contrats du futur, et à prendre en compte l’évolution de la connaissance des risques biométriques et les avancées médicales.

Rendre l’assurance plus accessible, c’est aussi la rendre plus claire, plus simple, plus compréhensible. La chaire NINA met l’accent sur la communication autour de l’assurance au sens large. Un axe de recherche est dédié à la pédagogie et la culture des risques. La chaire contribue ainsi à l’effort de vulgarisation autour des risques d’assurances et à l’interprétation des décisions des modèles et de la communication financière.  

Les travaux menés apporteront ainsi un éclairage sur le rôle des assureurs et sur la responsabilité des actuaires au sein d’une société en pleine évolution.