Travail, mariage et inégalité des richesses.

Auteurs
Date de publication
2019
Type de publication
Thèse
Résumé Cette thèse de doctorat s’intéresse aux inégalités de patrimoine à travers le prisme de deux marchés : le marché du mariage (chapitre 1) et celui du travail (chapitres 2 et 3). Dans le premier chapitre, nous analysons, Normann Rion et moi, le rôle du mariage et plus particulièrement de l’endogamie financière dans la formation des inégalités fortes de patrimoine constatée aux États-Unis. Nous nous appuyons sur un modèle dynamique de cycle de vie où chaque agent choisit de manière rationnelle son (sa) conjoint(e). Ce modèle prédit qu’une baisse du taux de mariage réduit les inégalités alors qu’une hausse de l’endogamie creuse l’écart de richesse entre les américains. Dans le deuxième chapitre, nous analysons non plus les sources mais les conséquences des inégalités de patrimoine, toujours aux Etats-Unis où ces inégalités sont des plus fortes. En particulier, nous proposons un lien entre le faible patrimoine des jeunes (âgés de 21 à 30 ans) et leur trajectoire salariale suite à des épisodes de perte d’emploi involontaire. En effet, les séquelles du chômage des jeunes sont importantes, ce qui semble a priori peu cohérent avec les prédictions des modèles existants sur le marché du travail. Notre contribution est de montrer qu’une explication basée sur un choix de carrière sous une contrainte financière est plausible théoriquement et empiriquement. Le troisième chapitre co-écrit avec Cem Ozguzel est, lui, purement empirique. Nous y revisitons le fait même selon lequel les jeunes souffriraient significativement des pertes d’emploi, et ce en utilisant des données administratives allemandes. Le profil par âge du coût du chômage que nous obtenons pour l’Allemagne est comparable à celui documenté par la littérature sur les États-Unis.
Thématiques de la publication
Thématiques détectées par scanR à partir des publications retrouvées. Pour plus d’informations, voir https://scanr.enseignementsup-recherche.gouv.fr