Le Passage à la retraite.

Auteurs
Date de publication
2019
Type de publication
Autre
Résumé Le projet de réforme du système de retraites français, dévoilé en juillet dernier, devrait remplacer les notions d’âge légal de départ à la retraite par un âge-pivot, évoluant en fonction de l’espérance de vie des générations. On a déjà pu voir à quel point cette question de l’âge de départ à la retraite faisait l’objet de prises de position marquées, reflétant l’importance symbolique de cette transition dans notre société. Pour autant, la littérature économique met en évidence des impacts négatifs comme positifs du départ à la retraite, selon le contexte national et la situation des personnes concernées. Cette ambivalence du départ à la retraite se retrouve dans les évaluations subjectives de bien-être. La retraite n’efface par ailleurs pas ou peu les différences sociales dans l’évaluation de son bien-être : les plus satisfaits avant leur retraite le sont également après, même si dans certains domaines, en particulier celui de la santé, l’écart entre groupes sociaux tend à se réduire avec le passage à la retraite. Du fait de la place occupée par le travail dans la construction de la position sociale des individus, la retraite peut également être un moment d’interrogation de leur utilité sociale, lorsque certains liens de sociabilité liés au travail se distendent. Nous observons de tels effets dans le cas français, mais ils restent faibles pour les personnes de moins de 70 ans, et d’autant plus faibles si, comme un tiers des retraités de cette classe d’âge, la personne est engagée dans des activités de bénévolat. Les interrogations douloureuses sur l’utilité sociale ou le sentiment de solitude sont plutôt un problème propre au quatrième âge, à partir de 80 ans.
Éditeur
CEPREMAP
Thématiques de la publication
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