La mobilisation des big data et leur traitement par l’intelligence artificielle (IA) constituent désormais un enjeu central pour le secteur financier et l’économie. Leur impact devrait encore s’intensifier dans les années à venir, affectant tant l’économie mondiale que les marchés financiers.

Le Japon, qui a été à la pointe du développement de la finance numérique (notamment à travers l’émergence des cryptomonnaies et leur régulation), n’échappe pas à cette dynamique. Parallèlement, la tendance actuelle en matière de finance numérique met en évidence la domination des États-Unis et de la Chine en matière de développement financier et de numérisation. Cette évolution soulève des questions sur l’avenir des systèmes financiers et économiques à l’ère numérique, non seulement au Japon mais aussi en Europe.

Plus précisément, cette tendance permet aux acteurs des marchés financiers d’exploiter de nouveaux types de données — comme les textes et les images — qui étaient auparavant inexplorés. Cela pourrait améliorer l’efficience des marchés, à condition que l’information traitée ne soit pas bruitée.

Cependant, la dépendance croissante aux algorithmes d’IA peut également faire peser des risques sur la stabilité des marchés, notamment via des phénomènes d’algorithmes corrélés ou de collusion algorithmique. Il est aussi essentiel de prendre en compte l’impact environnemental de l’IA dans ce contexte. Par ailleurs, l’utilisation de l’IA pourrait entraîner des effets macroéconomiques significatifs.

Des gains de productivité liés à l’IA sont attendus dans l’industrie manufacturière (par exemple, via l’IA couplée à la robotique) et, de façon notable, dans les services (comme les technologies de l’information, l’édition, etc.).

En particulier, l’adoption de l’IA pourrait redéfinir la compétitivité et favoriser davantage les échanges de services que de biens. Cependant, les données restent limitées quant à ses effets potentiels sur l’emploi : dans quelle mesure et dans quels secteurs l’IA viendra-t-elle remplacer plutôt que soutenir les travailleurs humains ? Et touchera-t-elle principalement les emplois peu qualifiés ou les emplois hautement qualifiés ?

Pris dans leur ensemble, les effets macroéconomiques de l’IA pourraient avoir des implications à long terme sur la croissance potentielle, l’inflation, et donc sur la politique monétaire.

C’est dans cette perspective que le Banque de France – Fondation France-Japon Joint Lab a pour objectif de rassembler des chercheurs de premier plan issus du monde académique, des banques centrales et des institutions financières, afin de présenter des travaux de recherche sur ces thématiques. Cette collaboration vise à offrir une vision plus large des tendances actuelles, ainsi que des résultats concrets et des recommandations pratiques.

L’atelier est soutenu par le Banque de France – Fondation France-Japon Lab, la Banque du Japon, le Canon Institute for Global Studies (CIGS), l’Ambassade du Japon en France, et l’Ambassade de France au Japon.

Plus d’informations sur le programme ici 

Nombre de place en présentiel très limité. 

Organizer

  • Banque de France,
  • ambassade de france au japon,
  • Bank of Japon,
  • Finance and Insurance Reloaded – FaIR,
  • CIGS,
  • DIJ,
  • Fondation France-Japon de l’EHESS

Lieu

Banque de France – 31 rue Croix des Petits Champs 75001 Paris