Depuis les années 1980, plusieurs pays de l’OCDE ont progressivement réduit la protection de l’emploi associée aux contrats à durée déterminée (CDD) sans pour autant réformer les lois protégeant les employés en contrat à durée indéterminée (CDI). Cette flexibilité à la marge, qui affecte davantage les jeunes recherchant leur premier emploi et les individus moins insérés, a conduit à une forte segmentation sur le marché du travail. Actuellement, la grande majorité des nouvelles embauches se fait en CDD et ces contrats représentent une fraction significative sur le total des emplois. Dans ce papier, je propose un modèle d’appariement du marché du travail où les employeurs et les demandeurs d’emploi, qui diffèrent de par leur productivité et leurs compétences, ont la possibilité de choisir : (i) quel contrat d’embauche offrir/accepter (CDD ou CDI) et (ii) s’ils acceptent d’investir dans la formation spécifique au poste de travail. Le modèle est estimé structurellement en utilisant le panel des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS) de 2005 à 2010. Le modèle estimé me permet d’évaluer plusieurs scénarios alternatifs de politique de protection de l’emploi et d’estimer l’impact de ces interventions sur l’emploi, le taux de CDD par rapport au taux de CDI, le taux d’investissement dans la formation spécifique au sein de l’entreprise et l’effet subséquent sur la productivité agrégée. Finalement, le modèle me permet aussi d’identifier les employeurs et les individus plus affectés par ces politiques.

 

08h30-09h00 Accueil des participants

09h00-09h45 Qui bénéficie de la flexibilité à la marge sur le marché du travail en
France?
Papier présenté par Priscilla Fialho (UCL, IFS et CeMMAP)

09h45-10h00 Discussion

Modérée par Nicolas Lepage-Saucier (CREST-ENSAI)

10h00-10h15 Questions

 

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Organisateur

  • Chaire de sécurisation des parcours professionnels

Lieu

DARES 39/43 quai André Citroën, Paris, 75015