WOLL Cornelia

< Retour à ILB Patrimoine
Thématiques des productions
Affiliations
  • 2012 - 2021
    Centre d'études européennes et de politique comparée
  • 2013 - 2014
    Centre d'études et de recherches internationales
  • 2013 - 2014
    Centre de recherches internationales
  • 2003 - 2013
    Institut d'études politiques de Paris - Sciences Po
  • 2003 - 2004
    University of Cologne
  • 2021
  • 2020
  • 2019
  • 2018
  • 2017
  • 2016
  • 2015
  • 2014
  • 2013
  • 2004
  • L'économie politique de l'application de la loi.

    Cornelia WOLL, Matias DEWEY, Lucas RONCONI
    2021
    L'ordre juridique est le fondement légitime de la démocratie libérale. L'application incomplète de la loi peut donc sembler dysfonctionnelle, reflétant la faiblesse des institutions, la capture de l'État et les pratiques corrompues. Cet article jette un doute sur ces évaluations catégoriques en examinant systématiquement les raisons et les intentions qui sous-tendent une application incomplète de la loi. Il soutient que l'application de la loi fait partie du processus politique qui est profondément affecté par la constellation d'acteurs concernés. Les choix en matière d'application de la loi produisent un ordre social qui est analytiquement distinct de la production de normes juridiques et de leur mise en œuvre formelle. En analysant différents types d'application partielle, leurs justifications et leurs effets escomptés, nous proposons une approche qui étudie l'application de la loi comme une partie intégrante de l'analyse des politiques publiques et de l'étude des ordres socio-économiques.
  • L'économie politique de l'accès technique au marché : le cas du TAFTA.

    Benjamin BURBAUMER, Cedric DURAND, Jean christophe GRAZ, Andy SMITH, Mehrdad VAHABI, Agnes LABROUSSE, Cornelia WOLL
    2020
    Le sujet de la présente thèse est L’économie politique de l’accès technique au marché : Le cas du TAFTA. Deux grandes parties la structurent. Comprenant les chapitres un à trois la première partie illustre l’importance et les contradictions de l’accès technique au marché dans le commerce international contemporain. Le chapitre un retrace l’émergence du concept d’intégration profonde du point de vue de la théorie économique et des politiques commerciales, et l’analyse comme prolongement contemporain du libre-échange. Le chapitre deux illustre la place particulière qu’occupe l’infrastructure technique dans le cadre de l’intégration profonde : Les normes et réglementations techniques sont devenues un sujet central puisqu’elles conditionnent l’accès à des marchés étrangers et contiennent à ce titre un potentiel considérable d’augmentation des flux commerciaux, tout en constituant un terrain de compétition pré-marché institutionalisé sur lequel des acteurs privés et publics, souvent situés à des échelles spatiales différentes, rivalisent afin de s’assurer des avantages compétitifs. Le chapitre trois propose trois approches théoriques pour comprendre la formation d’une infrastructure technique internationale. La deuxième partie analyse les tentatives de former une infrastructure technique transatlantique (entre l’Union européenne et les Etats-Unis) depuis 1990. Le chapitre quatre retrace l’histoire des échecs répétés de ce projet entre 1990 et 2012 et souligne la contradiction entre une volonté partagée de libéralisation et un désaccord sur la forme de cette libéralisation. Le chapitre cinq propose une analyse empirique des négociations techniques dans le cadre du Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TAFTA). Il montre que chaque parti a tenté d’étendre sa propre infrastructure technique, et les avantages compétitifs inhérents, vers l’autre côté de l’Atlantique, ce qui a rendu tout compromis impossible.
  • Financing metropolitan infrastructure delivery : the politics of governance in London and New York City.

    Francesco FINDEISEN, Cornelia WOLL, Patrick LE GALES, Michael STORPER, Cornelia WOLL, Patrick LE GALES, Daniel KUBLER, Mike RACO, Craig jackson CALHOUN, Daniel KUBLER, Mike RACO
    2019
    Des universitaires considèrent que les processus de transnationalisation segmentent l’autorité politique et érodent la capacité de gouverner les territoires aux niveaux national et métropolitain. En analysant la mise en œuvre de quatre projets d’infrastructure à Londres et dans la ville de New York, dans les secteurs du transport et de l’environnement, nous cherchons à démontrer la pertinence de l’action collective dans les territoires métropolitains. Ce travail démontre que la mondialisation ouvre des opportunités de caractère structurel aux autorités métropolitaines pour réaffirmer leur autorité politique au sein du territoire et introduit la possibilité d’exercer la gouvernance par les autorités non souveraines. Il avance l’idée que la dotation d’infrastructures est un terrain où ont lieu des luttes de pouvoir entre les autorités souveraines, les autorités non souveraines et les grandes entreprises où le vainqueur conquiert des capacités budgétaires et de financement, ce qui légitime son autorité dans les sphères politiques. Les études de cas illustrent le fait que les acteurs qualifiés de la politique métropolitaine utilisent la légitimité de leurs services pour formuler des politiques et créer un environnement favorable au partenariat entre la sphère publique et les experts en financement d’infrastructures, acquérant ainsi la capacité budgétaire et financière nécessaire aux projets d’infrastructure. En conclusion, ce travail soutient que la dotation d’infrastructures publiques aujourd’hui requiert la participation d’acteurs relevant de l’État et d’acteurs locaux, pour créer les conditions de l’investissement permettant de forger des relations significatives avec de grandes entreprises et des investisseurs partageant les responsabilités, les risques et les bénéfices.
  • L’Allemagne, le pays où les hauts fonctionnaires se forment à l’université.

    Cornelia WOLL
    The Conversation | 2019
    Le débat sur la suppression de l’École nationale d’administration est d’autant plus vif qu’il se situe à la convergence de plusieurs enjeux : principes de la méritocratie, ascension sociale, fonctionnement de l’administration publique, réseaux d’influence et rentes professionnelles que procurent les grands corps. D’autres modèles existent chez nos voisins. Une comparaison avec l’Allemagne éclaire le rôle que peut jouer l’université dans la formation de la haute fonction publique. [Premier paragraphe].
  • La finance : un défi politique et social.

    Cornelia WOLL
    Cogito, Le magazine de la recherche | 2019
    1ères lignes : Tout projet a besoin de financement. Que l’on parle de l’État, des entreprises ou des ménages, leur financement peut se faire par fonds propres ou par l’emprunt. Si autrefois les emprunts étaient dans les mains de créanciers privés ou de grandes banques . ce sont aujourd’hui les marchés financiers qui en assurent une grande partie. Réunissant une multitude d’acteurs dans un système mondial connecté, les marchés financiers sont devenus le système nerveux de nos économies. Comme un réseau d’information sur la viabilité des projets, il transmet des données d’un bout de la planète à l’autre, sans se soucier de l’impact des flux financiers sur la vie quotidienne. De surcroît, le système peut se gripper, devenir sujet à des comportements irrationnels et de spéculation, tout en apportant des profits considérables aux acteurs au cœur du secteur financier. Aux yeux du public, la finance a ainsi une image peu flatteuse, révélée au grand jour par la crise financière de 2008. En s’appuyant sur cette image, François Hollande déclare en campagne présidentielle dans son discours du Bourget le 22 janvier 2012 que son « véritable adversaire, […] c’est le monde de la finance ». Le secteur financier échappe-t-il au contrôle politique ? Que savons-nous sur les ressorts et l’équilibre de pouvoir entre industrie financière et politique ? Dix ans après les crises financière de 2008 et de la dette souveraine de la zone euro de 2010, comment évaluer la gouvernance du secteur financier et ses impacts sur nos sociétés ?.
  • Le pouvoir des entreprises au-delà du lobbying.

    Cornelia WOLL
    American Affairs | 2019
    Premières lignes : Les biais que les intérêts privés peuvent introduire en politique ont toujours été une préoccupation majeure de la théorie démocratique. Le lobbying, en particulier, est au centre de la recherche en sciences sociales depuis le début du vingtième siècle.1 Après un siècle d'études, il existe un consensus général sur le fait que la liberté de participation politique crée un paysage inégalitaire : les acteurs corporatifs ont beaucoup plus de facilité à promouvoir leurs intérêts que les groupes plus fragmentés ou moins bien dotés, en particulier ceux qui s'expriment au nom des intérêts publics. Depuis la publication de The Logic of Collective Action de Mancur Olson, les exceptions ne font que confirmer la règle selon laquelle une représentation pluraliste parfaite de toutes les parties prenantes de la société est tout simplement irréalisable.2 Qui plus est, il est facile d'attribuer l'augmentation des inégalités économiques à une représentation politique inégale, et plus précisément de considérer le lobbying excessif comme la cause principale de la politique biaisée.
  • Justice fiscale pour les entreprises.

    Cornelia WOLL
    Global Briefing Report | 2019
    La coopération fiscale semble être plus difficile à réaliser par le biais du multilatéralisme que toute autre question économique, malgré un consensus croissant sur les effets néfastes de la concurrence fiscale entre les entreprises, tant pour l'intégration des marchés que pour les inégalités économiques. Les tentatives répétées d'harmonisation de la fiscalité des entreprises ont pris de l'ampleur depuis la crise financière, avec des propositions importantes faites par l'OCDE et l'Union européenne. Pourtant, l'incapacité à mettre en œuvre ces propositions ou même à parvenir à un accord sur celles-ci montre la nécessité d'un leadership du G7 afin de répondre aux préoccupations des pays qui risquent de perdre le plus de l'harmonisation de l'impôt sur les sociétés.
  • Constituer un territoire de gouvernement pour la finance : enquête sur l’expertise de supervision au sein de l’Union bancaire européenne.

    Alexandre VIOLLE, Fabian MUNIESA, Sabine MONTAGNE, Fabian MUNIESA, Yamina leila TADJEDDINE, Antoine VAUCHEZ, Eve CHIAPELLO, Cornelia WOLL
    2019
    Cette recherche prend pour objet l’Union bancaire, à savoir la principale réforme des institutions de l’Union européenne souhaitée par les chefs d’État et de gouvernement en réponse à la crise financière de 2008. La réforme confie notamment à la Banque centrale européenne la charge de superviser les banques de la zone euro à partir de novembre 2014. À la croisée d’une sociologie de la finance en discussion avec une sociologie des sciences et des techniques, et d’une sociologie politique attentive aux instruments d’action publique, la thèse propose d’analyser les nouvelles pratiques de supervision comme un problème de gouvernement au sens de Michel Foucault. Elle décrit ainsi l’Union bancaire comme un agencement institutionnel, à savoir un assemblage d’acteurs, de pratiques de vérification et de dispositifs de contrôle, au sein duquel s’invente une forme inédite d’intervention. Cet agencement produit une expertise européenne centralisée sur un territoire de gouvernement. Sur celui-ci, la problématisation de la bonne conduite des établissements vise à garantir un devenir pérenne des actifs des investisseurs, sans agir de façon dirigiste sur les flux financiers. Les autorités de supervision des États prenant part à l’agencement sont en charge de relayer les décisions collectivement actées à Francfort sur leurs banques considérées comme nationales. La thèse contribue aux débats académiques contemporains relatifs à la finance et à la construction européenne, en rendant visibles par l’enquête les effets d’une action publique tournée vers le problème de la gestion de l’investissement en Europe. Elle permet notamment de saisir la recomposition des souverainetés étatiques en matière de politique bancaire qui, loin de s’effacer, jouent un rôle décisif dans la constitution du territoire étudié. Les développements sont élaborés à partir d’une enquête qualitative, incluant une ethnographie de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), une campagne d’entretiens et une analyse documentaire.
  • Le pouvoir des banques La dépendance des gouvernements vis-à-vis des banques leur confère un énorme pouvoir politique.

    Cornelia WOLL
    2019
    Premier paragraphe : Comment en est-on arrivé à l'intervention publique massive dans de nombreux pays lors de la crise bancaire qui a débuté en 2008 ? Lorsque l'on examine les décisions et les coûts éventuels des renflouements, la question que l'on se pose est la suivante : pourquoi la finance a-t-elle tant de pouvoir ? L'un des cas les plus dramatiques dans ce contexte est celui de l'Irlande, où les coûts directs de l'intervention de l'État dans le secteur bancaire irlandais sont estimés à environ 64 milliards d'euros (41 % du PIB) selon la Chambre irlandaise de l'Oireachtas. Comme nous le savons tous, cela a conduit au renflouement souverain par le FMI et l'UE en 2010. La population irlandaise en supporte le poids, par le biais des impôts, des réductions de salaire, de la faillite des entreprises irlandaises et de la hausse du chômage.
  • Le contrôle de la connectivité aérienne, un outil de puissance sur la scène internationale : les stratégies de développement d’Emirates Airline, Etihad Airways, Qatar Airways et Turkish Airlines.

    Julien LEBEL, Philippe SUBRA, Beatrice GIBLIN, Arnaud CAMUS, Dorothee SCHMID, Laurent TIMSIT, Cornelia WOLL, Vincent CORREIA
    2018
    Le développement de puissantes compagnies aériennes bénéficiant d’un soutien évident d’acteurs politiques qui ont (re)lancé leurs activités vient poser d’importants défis pour le secteur aérien international. De fait, de nombreuses entités politiques perçoivent le transport aérien comme un outil indispensable afin de promouvoir leurs intérêts et s’imposer davantage sur la scène internationale. Les cas des émirats de Dubaï, d’Abu Dhabi et du Qatar, ainsi que de la Turquie illustrent pleinement la façon dont des acteurs politiques utilisent le développement d’une compagnie aérienne localement basée en fonction d’objectifs qui leur sont propres. La croissance inédite d’Emirates Airline, Etihad Airways, Qatar Airways et Turkish Airlines vient toutefois bouleverser l’évolution de la connectivité aérienne mondiale, tandis que les nombreux acteurs de l’aérien peinent à s’accorder sur la mise en œuvre d’un cadre de portée internationale censé garantir l’existence d’une « concurrence loyale » entre les transporteurs, sur fond d’intérêts divergents. Le contrôle de la connectivité constitue en effet un instrument de soft power qui vient renforcer la position des acteurs qui l’utilisent, tout en créant des liens de/d’(inter)dépendance croissants. Les autorités politiques adoptent toutefois des approches différenciées afin de développer leur soft power, tandis que l’Union européenne s’avère être, pour l’heure, en retrait d’une telle dynamique.
  • Capacité de l'État dans le Financial Times.

    Cornelia WOLL
    Reconfiguring European States in Crisis | 2017
    La crise financière a révélé la vulnérabilité des États dont l'économie est financiarisée, mais aussi les mesures extraordinaires auxquelles ils ont dû recourir pour maîtriser les forces du marché. Ce chapitre soutient que ce paradoxe repose sur une autre contradiction : l'ambiguïté des relations entre le gouvernement et la finance. Si les institutions financières sont considérées comme les coupables de la récente crise, elles étaient également nécessaires pour soutenir l'action des gouvernements et permettre une reprise rapide. Dénouer les liens entre les banques et les États n'est donc pas seulement une réponse aux conflits d'intérêts. Le découplage des banques et des États par l'intégration financière européenne comporte également des risques pour la gestion des crises futures.
  • L'action de l'État dans le Financial Times.

    Cornelia WOLL
    Reconfiguring European States in Crisis | 2017
    Cette publication n'a pas de résumé.
  • Un symposium sur le pouvoir financier.

    Cornelia WOLL
    Accounting, Economics and Law: A Convivium | 2016
    1ères lignes : C'est un privilège d'être lu et discuté par des universitaires aussi perspicaces, dont plusieurs ont apporté des contributions importantes à notre compréhension des relations entre l'industrie et le gouvernement et de la réglementation financière dans l'histoire récente. Leur lecture de ma propre analyse m'a donné un sens beaucoup plus aigu de mon argumentation. En effet, je suis d'accord avec nombre de leurs commentaires, y compris certains des critiques, et je pense que notre discussion contribue positivement à l'analyse politique toujours en cours de la récente crise mondiale. Les critiques s'engagent toutes de manière approfondie dans l'analyse politique et la discussion empirique des plans de sauvetage des banques présentés dans le livre. Cependant, leur idée maîtresse diffère et il est utile d'organiser ma réponse en les regroupant en fonction de l'objet de leur critique. Cela me permet de clarifier trois sujets dans ma réplique à la discussion suivante : la nature du pouvoir, l'utilisation de la métaphore du jeu de poulets et le rôle des banques saines dans différents pays.
  • Dynamique évolutive de la réglementation du marché intérieur dans l'Union européenne.

    Mark THATCHER, Cornelia WOLL
    Oxford Handbooks Online | 2016
    Pas de résumé disponible.
  • Les convergences parallèles : une économie politique de la régulation de l'accès au marché des médicaments en France et en Angleterre.

    Cyril BENOIT, Andy SMITH, Colin HAY, Antoine ROGER, Mark THATCHER, Cornelia WOLL, Patrick HASSENTEUFEL
    2016
    La thèse examine les configurations d'acteurs et d'organisations impliquées dans la régulation de l'accès au marché des médicaments en France et en Angleterre, en charge du contrôle scientifique et administratif de la fixation du prix et du remboursement de ces produits. Cette activité s'autonomise de l'appréciation clinique de leur qualité, de leur efficacité et de leur innocuité (dominant la régulation de leur approbation sur le marché) au cours des années 1980.
  • Une réponse de l'auteur.

    Cornelia WOLL
    Accounting, Economics and Law - A Convivium | 2016
    Premières lignes : Afin de répondre à la discussion perspicace et détaillée, je trouve utile de regrouper les auteurs selon les questions les plus pertinentes qu'ils ont identifiées. Premièrement, je reviendrai sur la notion de pouvoir dans les relations entre les entreprises et les gouvernements, dont Wilmarth et Barnes discutent longuement et que Reinke trouve problématique. Ensuite, je clarifierai l'utilisation du cadre de la théorie des jeux, qui présente certaines limites heuristiques. Il aborde toutefois la stratégie des gouvernements, contrairement aux critiques de Reinke et Jensen. Troisièmement, je me plonge dans l'étude empirique pour aborder d'autres facteurs qui contribuent à expliquer les accords de renflouement. Je montre pourquoi je suis en profond désaccord avec Jensen, qui estime que des banques en bonne santé suffisent à elles seules à analyser les six cas, suggérant que mon argument est surdéterminé. Je concède toutefois que des éléments supplémentaires contribuent à fournir une analyse plus riche, en particulier les cadres institutionnels et juridiques mis en évidence par Moutot et Thiemann.
  • Restraining regulatory capture : an empirical examination of the power of weak interests in financial reforms.

    Lisa KASTNER, Cornelia WOLL, Christine TRAMPUSCH, Martin HOPNER, Cornelia WOLL, Christine TRAMPUSCH, Neil FLIGSTEIN, Sigrid QUACK, Neil FLIGSTEIN, Sigrid QUACK
    2016
    Le but de l’étude est de mettre en question la capture de régulation par les intérêts concentrés de la finance dans les débats sur les mesures à prendre après la crise du crédit partie des États-Unis en 2008. Les décideurs publics de ce pays et de l’Union européenne ont entrepris des efforts de réforme ambitieux pour mieux protéger les consommateurs de services financiers. Les débats au Congrès des États-Unis et au Parlement européen se sont achevés sur des décisions importantes concernant la réglementation du crédit. Fortement politisés, ils avaient suscité un lobbying intense des groupes d’intérêt de la finance et de la société civile, où normalement ces derniers auraient été tenus pour beaucoup plus faibles que leurs adversaires. Paradoxalement, une coalition de la société civile aux moyens modestes a réussi à convaincre les décideurs de la nécessité du changement et à contrecarrer les efforts du lobby financier pour l’empêcher. Qu’est-ce qui explique que des acteurs faibles et périphériques l’ont emporté sur des acteurs riches et puissants ?.
  • Une réponse de l'auteur.

    Cornelia WOLL
    Accounting, Economics and Law: A Convivium | 2016
    Premières lignes : Afin de répondre à la discussion perspicace et détaillée, je trouve utile de regrouper les auteurs selon les questions les plus pertinentes qu'ils ont identifiées. Premièrement, je reviendrai sur la notion de pouvoir dans les relations entre les entreprises et les gouvernements, dont Wilmarth et Barnes discutent longuement et que Reinke trouve problématique. Ensuite, je clarifierai l'utilisation du cadre de la théorie des jeux, qui présente certaines limites heuristiques. Il aborde toutefois la stratégie des gouvernements, contrairement aux critiques de Reinke et Jensen. Troisièmement, je me plonge dans l'étude empirique pour aborder d'autres facteurs qui contribuent à expliquer les accords de renflouement. Je montre pourquoi je suis en profond désaccord avec Jensen, qui estime que des banques en bonne santé suffisent à elles seules à analyser les six cas, suggérant que mon argument est surdéterminé. Je concède toutefois que des éléments supplémentaires contribuent à fournir une analyse plus riche, en particulier les cadres institutionnels et juridiques mis en évidence par Moutot et Thiemann.
  • Dynamique évolutive de la réglementation du marché intérieur dans l'Union européenne.

    Cornelia WOLL, Mark THATCHER
    The Oxford Handbook of Historical Institutionalism | 2016
    Ce chapitre montre comment la réglementation du marché intérieur européen s'est étendue et transformée, passant d'un ensemble limité et souvent non contraignant de politiques à un cadre intégré et de grande envergure. Des changements progressifs mais profonds ont été possibles parce que des moments critiques, en particulier des arrêts de la Cour de justice européenne, ont permis à la Commission européenne et à ses alliés d'avancer de nouvelles propositions politiques avec de nouvelles positions par défaut. Cela a affecté les préférences des principaux États membres, créé de nouvelles coalitions et conduit à l'émergence de nouveaux acteurs. Les boucles de rétroaction ont renforcé l'orientation des accords précédents et créé des changements que la plupart des observateurs auraient qualifiés d'impossibles trois ou quatre décennies plus tôt.
  • La politique dans l'intérêt du capital.

    Cornelia WOLL
    Politics & Society | 2016
    Dans les récents débats sur l'inégalité, beaucoup ont pointé du doigt la position prédominante de la finance. Cet article souligne que le pouvoir structurel, et non les ressources de lobbying, est essentiel pour expliquer les variations entre les pays. Il examine les négociations entre la finance et le gouvernement sur les plans nationaux de sauvetage des banques pendant la récente crise financière. Compte tenu du pouvoir structurel de la finance, la variation des sauvetages bancaires entre les pays ne peut pas être expliquée par des différences de lobbying. Au lieu d'observer une intermédiation d'intérêt organisée, on constate que la désorganisation a été cruciale pour que l'industrie financière s'en sorte et laisse le gouvernement porter le fardeau de la stabilisation de l'économie. En d'autres termes, le pouvoir structurel est le plus fort lorsque la finance reste collectivement inactive. Contrairement à l'idée traditionnelle de l'influence de la finance en matière de lobbying, la comparaison souligne que le manque d'organisation peut avoir des conséquences redistributives cruciales.
  • La politique dans l'intérêt du capital : Un combat pas si organisé que ça.

    Cornelia WOLL
    2015
    L'augmentation des inégalités a été expliquée en faisant référence aux groupes organisés et au lobbying du secteur financier. Cet article soutient que l'image de la politique en tant que combat organisé est contredite par des preuves empiriques sur le lobbying aux États-Unis, et qu'elle ne se transporte pas bien en Europe. Le pouvoir de la finance n'opère pas par le biais d'une influence politique organisée. Au contraire, la politique dans l'intérêt du capital se développe comme une caractéristique structurelle des économies avancées au fil du temps. Il est révélateur qu'au plus fort de la crise financière, l'une des stratégies les plus prometteuses des institutions cherchant à obtenir un soutien gouvernemental n'était pas de s'organiser pour combattre, mais d'agir collectivement. Notre défi consiste donc à expliquer comment le pouvoir de la finance s'est construit et comment il contribue à créer des inégalités. Une perspective plus structurelle et moins axée sur l'agence met en lumière la façon dont la montée en puissance de la finance a été soutenue par des acteurs que peu de gens accuseraient d'être favorables à la finance, comme les partis de centre-gauche européens et les consommateurs. Reconceptualiser le pouvoir de la finance a des implications importantes pour les solutions politiques à l'inégalité croissante.
  • Le coton : The Fabric that Made the Modern World, par Giorgio Riello.

    Cornelia WOLL
    Review of International Political Economy | 2014
    Pas de résumé disponible.
  • Saving the Banks.

    Emiliano GROSSMAN, Cornelia WOLL
    Comparative Political Studies | 2014
    De quelle marge de manœuvre disposaient les gouvernements pour concevoir les plans de sauvetage des banques et décider de l'ampleur des interventions pendant la crise financière de 2007-2009 ? En analysant la variété des plans de sauvetage en Europe et en Amérique du Nord, nous montrerons que les stratégies utilisées par les gouvernements pour faire face à l'instabilité des marchés financiers ne dépendent pas uniquement des conditions économiques. Elles s'enracinent plutôt dans le cadre institutionnel et politique de chaque pays et varient notamment en fonction des différents types de relations entreprises-gouvernement que les banques ont pu entretenir avec les décideurs publics. Pourtant, les comptes du capitalisme de connivence surestiment le rôle du lobbying bancaire. À l'aide de quatre études de cas portant sur le renflouement des banques irlandaises, danoises, britanniques et françaises, nous montrons que les pays où les décideurs politiques et la direction des banques entretiennent des relations étroites et individuelles ont eu tendance à élaborer des plans de sauvetage déséquilibrés, tandis que les pays où les banques ont négocié collectivement ont élaboré des solutions prévoyant une plus grande répartition de la charge entre les institutions privées.
  • La politique dans l'intérêt du capital : Un combat pas si organisé que ça.

    Cornelia WOLL
    EU Political Economy Bulletin | 2014
    Il y a beaucoup de choses à saluer dans l'analyse de Hacker et Pierson (2011) d'un biais croissant dans la politique américaine en faveur des parties les plus riches de la société. Cependant, l'image de la "politique comme combat organisé" attire notre attention dans la mauvaise direction. Il existe de plus en plus de preuves que les groupes organisés sont moins importants dans la politique américaine qu'on ne le pense généralement. En outre, les idées sur la politique de groupe ne sont pas transposables en Europe, où l'on trouve des formes d'organisation politique fondamentalement différentes. Pour expliquer les inégalités croissantes en Europe, il faut comprendre les caractéristiques structurelles du capitalisme financier plutôt que les seules interactions politiques.
  • Mythes et réalités du lobby bancaire.

    Cornelia WOLL
    World Politics Review | 2014
    Le secteur financier est communément décrit comme l'un des plus influents en politique. Les chiffres confirment certainement cette impression. En termes de dépenses de lobbying aux États-Unis, le secteur bancaire a dépassé même le secteur des soins de santé. Peu d'industries disposent de ressources comparables et ont été en mesure d'établir une présence institutionnelle aussi forte. Dans de nombreux pays, les banquiers de haut rang et les hauts fonctionnaires se rencontrent fréquemment. les portes tournantes entre les deux mondes sont courantes. et la complexité technique de la réglementation financière rend nécessaire la consultation du secteur à tous les niveaux de décision. En conséquence, les commentateurs des médias et du monde universitaire mettent en garde contre les conflits d'intérêts et les influences indues. [Premier paragraphe].
  • Le pouvoir de l'inaction.

    Cornelia WOLL
    2014
    Pas de résumé disponible.
  • Le pouvoir de l'inaction.

    Cornelia WOLL
    2014
    Le renflouement des banques à la suite de l'effondrement de Lehman Brothers et du début de la Grande Récession a mis en évidence le pouvoir que le secteur financier mondial exerce sur les politiques nationales et a suscité l'indignation générale du public. Dans The Power of Inaction, Cornelia Woll détaille les différentes relations entre les institutions financières et les gouvernements nationaux en comparant les plans de sauvetage des banques nationales aux États-Unis et en Europe. Woll commence par un large aperçu des sauvetages bancaires dans plus de vingt pays. À l'aide d'entretiens approfondis avec des banquiers, des législateurs et d'autres acteurs clés, elle examine ensuite trois paires de pays où l'on pourrait s'attendre à des résultats similaires : les États-Unis et le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, l'Irlande et le Danemark. Elle constate cependant des variations importantes au sein de ces paires. Dans certains cas, le secteur financier est intimement impliqué dans la conception des plans de sauvetage, tandis que dans d'autres, il choisit de rester à l'écart. Ces différences sont souvent attribuées à l'une des deux conditions suivantes : soit l'État est fort et peut imposer des conditions, soit l'État est faible et corrompu par le lobbying de l'industrie. Woll présente une troisième option, où l'inaction du secteur financier détermine de manière critique la conception des plans de sauvetage en faveur de l'industrie. Elle démontre que les institutions financières étaient les plus puissantes dans les contextes où elles pouvaient éviter une réponse commune et forcer les décideurs politiques nationaux à traiter les banques au coup par coup. Le pouvoir de rester collectivement inactif, affirme-t-elle, a eu des conséquences importantes sur les accords de renflouement et, en fin de compte, sur la manière dont les secteurs public et privé ont partagé la charge financière de ces décisions politiques massives.
  • Too big to be regulated ? : étude d'un instrument de gouvernance économique.

    Alexandre VIOLLE, Cornelia WOLL, Philippe BEZES
    2014
    Pas de résumé disponible.
  • Les plans de sauvetage des banques en Europe continentale : Le pouvoir de l'inaction collective.

    Cornelia WOLL
    Government and Opposition | 2014
    En comparant les plans de sauvetage des banques en France et en Allemagne pendant la crise bancaire de 2008-9, cet article soutient que l'inaction collective est un aspect peu étudié de l'exercice du pouvoir dans les relations entre entreprises et gouvernements. Contrairement aux études qui se concentrent sur le lobbying, le pouvoir structurel ou l'influence des croyances, la comparaison met en évidence que les gouvernements dépendent des contributions de l'industrie financière pendant la gestion de la crise. Lors des négociations visant à concevoir des plans de soutien aux banques, certains pays, comme la France, ont réussi à engager leur secteur financier de manière collective. Ces accords de partage de la charge entre le public et le privé allègent le budget public et renforcent la surveillance mutuelle entre les banques pendant le soutien gouvernemental. Dans d'autres pays, comme l'Allemagne, une réponse collectivement organisée du secteur a échoué, ce qui a obligé le gouvernement à concevoir un plan de soutien entièrement public. Le gouvernement allemand a réagi à ce déséquilibre perçu en imposant une réglementation bancaire plus stricte pour éviter une répétition de l'impuissance qu'il a connue en 2008.
  • Compte rendu de 'Cotton : The Fabric that Made the Modern World' par RIELLO, Giorgio, Cambridge, Cambridge University Press, 2013.

    Cornelia WOLL
    Review of International Political Economy | 2014
    Premier paragraphe : L'évolution vers une histoire globale est désormais monnaie courante dans les départements d'histoire du monde entier. Pour les spécialistes de l'économie politique internationale, il est facile de comprendre l'importance de transcender les frontières nationales afin de rendre compte de l'évolution des relations sociales et économiques à travers les siècles. L'orientation thématique plutôt que régionale de l'histoire mondiale permet de révéler les dynamiques entre les civilisations qui lient étroitement leurs évolutions, parfois même en l'absence de décisions politiques. Les relations commerciales entrent dans cette catégorie et une série d'excellentes études historiques examinent le développement économique, l'évolution sociale, technologique et scientifique en se concentrant sur des marchandises spécifiques telles que le sel ou le pétrole. Cotton de Giorgio Riello, professeur d'histoire globale à l'université de Warwick, est un ouvrage impressionnant dans cette tradition.
  • Limiter la capture par l'Union bancaire européenne : A Note of Caution.

    Cornelia WOLL
    2014
    Premier paragraphe : L'une des motivations de l'établissement d'une union bancaire européenne était le désir de rompre les liens entre les régulateurs nationaux et les institutions financières nationales afin d'empêcher la capture réglementaire. La centralisation de l'autorité de surveillance sous les auspices de la Banque centrale européenne vise à prévenir les conflits d'intérêts qui peuvent exister entre les autorités nationales et les institutions financières opérant sur les marchés mondiaux. Les critiques ont notamment pointé du doigt l'indulgence réglementaire envers les champions nationaux, la protection et la promotion des normes réglementaires nationales au détriment des concurrents étrangers ou l'encouragement implicite à détenir des obligations souveraines nationales. L'une des leçons les plus flagrantes de la récente crise semble être que l'échec des élites - tant du côté des autorités publiques que du secteur privé - a été le résultat d'une complaisance, d'un mauvais jugement et parfois même d'une manipulation pure et simple qui auraient pu être évités si la supervision et la réglementation s'étaient faites à une plus grande distance. En centralisant ces fonctions au niveau européen, les institutions financières ne pourront plus jouer de leur avantage national, ni s'appuyer dans la même mesure sur des sources de proximité avec les régulateurs très critiquées, telles que la scolarité et l'éducation, les portes tournantes ou les excursions de golf communes.
  • Les catégories morales dans la crise financière.

    Marion FOURCADE, Philippe STEINER, Wolfgang STREECK, Cornelia WOLL
    2013
    Karl Marx a observé il y a longtemps que toutes les luttes économiques invitent les luttes morales, ou se font passer pour telles. L'inverse peut également être vrai : des conflits moraux et politiques profonds peuvent être menés à travers la manipulation des ressources économiques. Sur la base des récentes crises financière et de la zone euro, les quatre articles réunis ici proposent quatre perspectives différentes sur le jeu des jugements moraux dans l'économie et appellent à un engagement plus large et plus systématique des chercheurs sur cette question. Se concentrant sur la rémunération des dirigeants, le sauvetage des banques et la crise de la dette souveraine, le symposium s'appuie sur une table ronde organisée lors de l'ouverture du Centre Max Planck Sciences Po sur la gestion de l'instabilité dans les sociétés de marché (MaxPo) à Paris le 29 novembre 2012.
  • Global Companies as Agenda Setters in the World Trade Organization (Les entreprises mondiales en tant que créateurs d'agenda au sein de l'Organisation mondiale du commerce).

    Cornelia WOLL
    The Handbook of Global Companies | 2013
    Ce chapitre examine le lobbying des entreprises à l'OMC. Il fait valoir que le rôle des entreprises dans le commerce multilatéral est étroitement lié à l'évolution du système commercial, l'influence la plus décisive s'exerçant lors de la création des institutions de l'OMC. Dans une première phase, le lobbying des entreprises s'est concentré sur les barrières tarifaires. Lorsque le GATT a élargi son champ d'action au cours du cycle d'Uruguay, les grandes entreprises américaines sont devenues des participants très actifs et ont influencé de manière décisive l'ordre du jour, notamment en ce qui concerne le commerce des services et les droits de propriété intellectuelle. Dans d'autres domaines, cependant, le lobbying actif a été moins efficace, notamment en ce qui concerne la protection des investissements et les textiles. Avec la création de l'OMC, le lobbying a commencé à se déplacer partiellement vers le niveau supranational. Certaines relations existent entre le secrétariat de l'OMC et les entreprises, mais le nouveau pilier le plus important de l'activité politique concerne le règlement des différends. Dans le même temps, le secrétariat de l'OMC tente d'atteindre un ensemble plus diversifié de parties prenantes. À bien des égards, l'influence des entreprises mondiales sur les affaires de l'OMC est beaucoup plus indirecte aujourd'hui qu'elle ne l'était lors de sa création.
  • Saving the Banks.

    Emiliano GROSSMAN, Cornelia WOLL
    Comparative Political Studies | 2013
    De quelle marge de manœuvre disposaient les gouvernements pour concevoir les plans de sauvetage des banques et décider de l'ampleur des interventions pendant la crise financière de 2007-2009 ? En analysant la variété des plans de sauvetage en Europe et en Amérique du Nord, nous montrerons que les stratégies utilisées par les gouvernements pour faire face à l'instabilité des marchés financiers ne dépendent pas uniquement des conditions économiques. Elles s'enracinent plutôt dans le cadre institutionnel et politique de chaque pays et varient notamment en fonction des différents types de relations entreprises-gouvernement que les banques ont pu entretenir avec les décideurs publics. Pourtant, les comptes du "capitalisme de connivence" surestiment le rôle du lobbying bancaire. À l'aide de quatre études de cas portant sur le renflouement des banques irlandaises, danoises, britanniques et françaises, nous montrons que les pays où les décideurs politiques et la direction des banques entretiennent des relations étroites et individuelles ont eu tendance à élaborer des plans de renflouement déséquilibrés, tandis que les pays où les banques ont négocié collectivement ont élaboré des solutions prévoyant une plus grande répartition de la charge entre les institutions privées.
  • L'avenir de l'économie politique internationale.

    Daniel MUGGE, Cornelia WOLL, Kevin GALLAGHER, Juliet JOHNSON, Leonard SEABROOKE, Ilene GRABEL
    Review of International Political Economy | 2013
    Un numéro anniversaire est une occasion incontournable de réfléchir au passé, d'évaluer le présent et d'envisager l'avenir. En évitant la rhétorique d'autosatisfaction des célébrations d'anniversaire traditionnelles, nous avons consacré ce numéro du 20e anniversaire de RIPE à des contributions qui examinent de manière critique la discipline académique de l'économie politique internationale, en se concentrant sur nos défis et limites collectifs autant que sur nos réalisations. Comme tout auteur le sait, c'est l'examen réfléchi, constructif et surtout critique qui nous pousse en fin de compte à produire de meilleurs travaux universitaires. La crise financière mondiale impose une telle réévaluation, tout comme la chute du communisme qui a donné naissance à cette revue. [Premier paragraphe].
  • Le lobbying sous pression.

    Cornelia WOLL
    Journal of Common Market Studies | 2013
    Le débat virulent sur les fonds spéculatifs dans l'Union européenne a conduit de nombreux observateurs à soupçonner une bataille paradigmatique entre les économies de marché libérales et les pays favorables à une réglementation plus stricte. En revanche, cet article met en évidence les intérêts économiques qui ont guidé les programmes gouvernementaux. Toutefois, les préférences nationales n'ont pas été définies par l'ensemble des intérêts économiques d'un pays, mais par des parties prenantes très spécifiques uniquement, malgré l'existence d'opposants disposant de ressources considérables. Cet article soutient que le succès inégal des lobbyistes financiers dépendait de la manière dont leurs demandes s'inscrivaient dans la stratégie de négociation globale du gouvernement. La primauté des objectifs gouvernementaux, à son tour, a résulté de la grande importance de la réglementation financière et des fonds spéculatifs en particulier.
  • Les catégories morales dans la crise financière.

    Marion FOURCADE, Philippe STEINER, Wolfgang STREECK, Cornelia WOLL
    Socio-Economic Review | 2013
    Karl Marx a observé il y a longtemps que toutes les luttes économiques invitent les luttes morales, ou se font passer pour telles. L'inverse peut également être vrai : des conflits moraux et politiques profonds peuvent être menés à travers la manipulation des ressources économiques et la conception de dispositifs politiques. Utilisant les récentes crises financière et de la zone euro comme toile de fond empirique, les courts articles présentés ici par Philippe Steiner, Cornelia Woll, Wolfgang Streeck et Marion Fourcade proposent quatre perspectives différentes sur le jeu des jugements moraux dans l'économie et appellent à un engagement scientifique plus large et plus systématique sur cette question. Centré sur la rémunération des dirigeants, le sauvetage des banques et la crise de la dette souveraine, le forum de discussion s'appuie sur une table ronde organisée lors de l'ouverture du Centre Max Planck Sciences Po sur la gestion de l'instabilité dans les sociétés de marché (MaxPo) à Paris le 29 novembre 2012.
  • Reforming financial regulation after the global financial crisis : the case of over-the-counter derivative market regulation.

    Stephane j. GUITTET, Cornelia WOLL, Patrick LE GALES, Cornelia WOLL, Ben CLIFT, Andy SMITH, Ben CLIFT, Andy SMITH
    2013
    Au lendemain de la pire crise financière mondiale depuis les années 1930, plusieurs gouvernements réunis sous la coupe du G20 se sont accordés sur la réforme du système financier international. La régulation des marchés financiers fut étendue à de nouveaux territoires. Toutefois, si la crise est une condition du changement, elle ne montre ni l’étendue ni la séquence d’événements qui expliquent ce revirement de politique publique. Dès lors, une question se pose: quels sont les éléments qui peuvent expliquer cette évolution de la réglementation financière internationale ? Cette dissertation démontre que la politique domestique des États-Unis et des pays majeurs de l’Union Européenne ont directement influencé ce changement de politique publique. En se focalisant sur les marchés de dérivés de gré à gré, cette recherche démontrera que l’extension de la régulation financière à de nouveaux marchés est le produit de l’augmentation de l’attention du public ou « salliance politique » dans des pays influents sur la scène internationale. Toutefois, les trajectoires historiques uniques qui caractérisent ces États nous informent sur les contours uniques de ces nouvelles réglementations qui ne sont pas écrites sur une page blanche. Cette recherche examine en particulier l’évolution de la régulation financière sur les marchés de dérivés de crédit ou « credit-default swaps » aux États-Unis avec l’adoption de la loi Dodd-Frank et, en Europe, avec l’adoption de la régulation European Market Infrastructure Regulation (EMIR). Cette argumentation et cette étude empirique contribuent à l’étude de l’évolution des préférences des états dans le domaine de la réglementation financière internationale.
  • L'État : La bête noire du néolibéralisme ou sa plus grande conquête ?

    Cornelia WOLL, Vivien a. SCHMIDT
    Resilient Liberalism in Europe’s Political Economy | 2013
    Le néolibéralisme a eu un message central pour l'État : réduire, diminuer, supprimer, transformer. Cela me rappelle la réponse de Winston Churchill à un adversaire qui lui demandait : "Combien cela suffit-il ?", alors qu'il ne cessait d'insister pour dépenser toujours plus pour la défense dans les années 30. La réplique de Churchill a pris la forme d'une histoire concernant un banquier brésilien avec lequel il venait de déjeuner. Le banquier avait reçu un câble l'informant de la mort de sa belle-mère et lui demandant des instructions. Il lui a répondu : "Embaumez, incinérez, enterrez en mer, ne laissez rien au hasard". Ce point de vue sur le néolibéralisme - qui consiste à enterrer l'État - est certainement exagéré, car le néolibéralisme se présente sous de nombreuses formes différentes, avec des applications politiques très diverses. Seules les recommandations des courants les plus radicaux se rapprochent de la réponse du banquier brésilien à la mort de sa belle-mère. Pourtant, l'histoire, en tant que métaphore de la vision néolibérale de l'État, n'en est pas moins vraie. Cela s'explique en grande partie par le fait que les néolibéraux ont été plus anti-étatiques dans leur rhétorique que dans leurs actions. L'État a été la bête noire du néolibéralisme, son principal point d'attaque, parce que les néolibéraux - quelles que soient leurs différences - ont considéré que l'État en faisait toujours trop et de la mauvaise manière, avec les pires conséquences non seulement pour les marchés mais aussi pour la démocratie, en mettant en danger la liberté individuelle par ses interventions. En tant que fournisseur de biens publics, l'État devait être réduit pour laisser la place au marché, qui garantirait une plus grande efficacité. Cependant, l'État a également été la plus grande conquête du néolibéralisme, en tant que principal lieu d'action, car c'est principalement par l'intermédiaire de l'État que les néolibéraux ont pu réaliser leur(s) vision(s).
  • Lobbies et groupes d’intérêt.

    Cornelia WOLL
    Questions internationales | 2013
    Cet article n'a pas de résumé.
  • L'avenir de l'économie politique internationale : Introduction au numéro du 20e anniversaire de RIPE.

    Juliet JOHNSON, Daniel MUGGE, Leonard SEABROOKE, Cornelia WOLL, Ilene GRABEL, Kevin p. GALLAGHER
    Review of International Political Economy | 2013
    Un numéro anniversaire est une occasion incontournable de réfléchir au passé, d'évaluer le présent et d'envisager l'avenir. En évitant la rhétorique d'autosatisfaction des célébrations d'anniversaire traditionnelles, nous avons consacré ce numéro du 20e anniversaire de RIPE à des contributions qui examinent de manière critique la discipline académique de l'économie politique internationale, en se concentrant sur nos défis et limites collectifs autant que sur nos réalisations. Comme tout auteur le sait, c'est l'examen réfléchi, constructif et surtout critique qui nous pousse en fin de compte à produire de meilleurs travaux universitaires. La crise financière mondiale impose une telle réévaluation, tout comme la chute du communisme qui a donné naissance à cette revue. [Premier paragraphe.
  • The politics of trade preferences : business lobbying on service trade in the United States and the European Union.

    Cornelia WOLL, Richard BALME, Wolfgang WESSELS
    2004
    La littérature sur la politique de libéralisation internationale présuppose généralement que les entreprises dominantes sur leurs marchés domestiques s'opposent à l'ouverture aux concurrents étrangers. Ceci devrait être particulièrement vrai pour les marchés de services de réseaux, qui étaient traditionnellement gérés par des monopoles, souvent publics. Or les entreprises dominantes, s'opposent-elles vraiment à la libéralisation de leurs marchés domestiques ? Cette thèse examine le lobbying des entreprises dominantes à l'égard de la libéralisation internationale de leurs secteurs dans le domaine des services de télécommunications et de transport aérien et s'intéressant à deux pays, les Etats-Unis et l'Union européenne. Nous démontrons que ces entreprises se sont en fait exprimées en faveur de la libéralisation, à l'exception des compagnies aériennes américaines. Afin de comprendre ce soutien, nous nous interrogeons sur le poids de quatre variables qui peuvent déterminer les préférences politiques : (1) les incitations économiques, (2) les traditions réglementaires au niveau domestique, (3) le régime international qui gouverne le secteur et (4) le processus politique auquel participent les entreprises. Nous observons que les incitations économiques jouent un rôle important, mais nous soulignons également les effets du processus politique sur la formation des préférences. En particulier, nous montrons que le système à plusieurs niveaux de l'UE encourage un lobbying en faveur de la libéralisation alors que le processus américain permet des demandes politiques plus variables.
Les affiliations sont détectées à partir des signatures des publications identifiées dans scanR. Un auteur peut donc apparaître affilié à plusieurs structures ou tutelles en fonction de ces signatures. Les dates affichées correspondent seulement aux dates des publications retrouvées. Pour plus d’informations, voir https://scanr.enseignementsup-recherche.gouv.fr